Audrey Vigouroux s'est lancé le défi de faire rebattre le cœur du village où elle a grandi. Elle a ouvert un café six jours sur sept, et dès 7h30 du matin. Elle paye 250 euros par mois à la mairie, propriétaire des lieux, qui a également rénové le lieu. En échange, le bar d'Audrey fait office d'épicerie multi-services pour les 1 800 habitants de la commune. "Vous avez du sel, de la farine, du riz, des pâtes", énumère la jeune femme.

Dans le village, le café Ragey est une institution. Le bistrot centenaire avait fermé il y a 20 ans, laissant les habitants sans épicerie. Sa réouverture sonne aujourd'hui comme une bénédiction pour la population. "C'est magique", confie l'un d'eux. "Ça manquait dans notre région", commente une autre. Audrey n'échappe toutefois pas aux petites contrariétés : le contrôle obligatoire du pass sanitaire, et un village vide durant l'été. Elle doit pourtant faire 300 euros de chiffre d'affaires par jour pour faire perdurer le café. "Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas", confie la jeune femme, qui a investi 13 000 euros dans l'affaire. "Je donne de ma personne, mais c'est au service de la population, du village de Chambœuf", conclut Audrey Vigouroux.


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